Avez-vous une ou plusieurs dents manquantes ? L’implantologie peut vous aider à reconstituer entièrement votre denture. Il s’agit d’une avancée très impressionnante qui permet d’avoir un parfait sourire. Cependant, cette technique n’est pas sans risques. Quand peut-on poser un implant dentaire ? Comment se déroule l’opération ? Quel budget faut-il prévoir ? Découvrez dans cet article 8 choses à savoir sur les implants dentaires avant de se lancer.
Les avantages d’un implant dentaire sont nombreux
Lorsqu’on décide de se remplacer une dent, c’est souvent dans un contexte d’esthétique. Cependant, l’implant dentaire fait bien plus que de vous donner un joli sourire. On l’insère directement dans la mâchoire du patient. Ainsi, la dent de remplacement bénéficie d’une bonne stabilité. Il est alors possible de manger tout ce que l’on veut puisque l’implant est bien ancré dans la mâchoire. Vous pouvez en outre garder votre dent de remplacement pendant plusieurs années. Il suffit de suivre les conseils d’entretien prodigués par votre dentiste.
L’implant dentaire permet par ailleurs d’éviter les potentielles douleurs relatives au port d’une prothèse dentaire. De même, votre implant sera plus petit et confortable. L’estime de soi et la confiance personnelle s’en voient améliorées. Lorsque vous consultez un excellent praticien pour un implant dentaire, finis les problèmes comme :
- La difficulté à mastiquer les aliments ;
- Le risque de développer une carie dentaire ;
- La perte de l’engrènement naturel des dents…
La nécessité de soigner les dents avant la pose d’implants dentaires
Il est important d’avoir une bonne santé bucco-dentaire avant d’envisager l’implant. Vous devez d’abord soigner vos dents pour qu’après l’opération, la cicatrisation se fasse rapidement. Une parfaite hygiène dentaire limite les risques d’échec de l’implant et les risques d’infection.
Ainsi, avant la pose d’un implant dentaire, le dentiste doit poser plusieurs questions à son patient pour savoir dans quelle mesure l’opération pourra être effectuée. Le praticien peut également réaliser une radiographie panoramique voire un scanner de la mâchoire. En fonction des résultats qu’il aura obtenus, votre dentiste doit soigner ou détartrer les dents qui en ont besoin.
Pendant le temps que dure ce premier traitement, votre dentiste peut vous poser une prothèse provisoire pour des raisons esthétiques. Certes, il est possible de procéder à l’implantation de la dent de substitution juste après une extraction. Cependant, il est préférable d’attendre que l’os se cicatrise avant de passer à l’action.
La greffe osseuse peut s’avérer nécessaire dans certains cas
Pour réussir son opération, le dentiste s’assure d’abord qu’il existe une quantité d’os suffisante au niveau de la mâchoire pour accueillir l’implant. En cas d’insuffisance, le praticien peut envisager un comblement sinusien. La greffe osseuse reste néanmoins l’option la plus courante. En réalité, on utilise des matériaux de substitution dans le premier cas. Cela entraîne généralement une infection locale chez 1 patient sur 100. De plus, il ne faut pas exclure le risque qu’une déchirure de la membrane survienne.
Pour la greffe osseuse, le spécialiste procède au prélèvement de l’os de la mâchoire pour effectuer le comblement. Dans ce cas, il n’y a pas de risque de rejet puisqu’il s’agit d’une greffe autogène. En dehors de la mâchoire, il est aussi possible de faire le prélèvement d’os dans la hanche ou le crâne du patient. Dans tous les cas, l’opération nécessite une hospitalisation et une anesthésie générale. Cela sous-entend également que la greffe osseuse allonge les délais de la pose de l’implant et augmente le risque d’échec de ce dernier processus.
La pose d’un implant est un processus parfois chronophage
Mieux vaut vous armer de patience lorsque vous décidez de vous faire poser un implant dentaire. En effet, le processus peut s’étaler sur quelques semaines voire plus d’un an. Au début, vous aurez droit à un diagnostic et un bilan. Ensuite, la dent doit cicatriser pendant deux à trois mois en cas d’extraction.
Comme on l’a précédemment expliqué, il peut aussi arriver que la greffe osseuse soit nécessaire. Dans ce cas, vous devez compter encore six mois avant de poser l’implant. Il faut savoir que l’installation de la fausse dent n’interviendra que 2 à 4 mois après cette pose. Même après l’installation, il est important d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire pour éviter d’éventuelles infections. Vous devez aussi vous rendre régulièrement chez votre dentiste pour garder non seulement votre implant, mais aussi vos dents naturelles en bonne santé.
Le taux d’échec de l’implant plus ou moins élevé
Après l’implantation de la dent de substitution, il arrive que l’on soit obligé de retirer l’implant. L’infection du site ou encore le non-ancrage de l’implant en sont souvent les causes. On reconnaît très facilement ces symptômes par les douleurs ou l’implant qui bouge. Ces problèmes peuvent avoir différentes origines à savoir :
- Une dent mal soignée ;
- Une présence de bactéries résiduelles pendant l’opération ;
- Un os surchauffé lors du forage ;
- Une prothèse mal adaptée qui entraîne la surcharge de l’implant…
Le manque d’entretien des dents peut être aussi une cause d’insuccès. Toutes causes confondues, on estime le taux d’échec d’une pose d’implant entre 2 % et 3 %. Certes, ce taux est faible, mais il n’est pas non plus négligeable. En cas d’insuccès, l’implant est habituellement déposé. Le site osseux est ensuite nettoyé avant la réimplantation qui s’effectue trois mois plus tard.
Les implants dentaires coûtent assez cher en France
Le tarif d’un implant dentaire est assez élevé. Dans l’Hexagone, le prix moyen se retrouve dans l’intervalle allant de 1300 à 1500 euros. Cependant, il n’est pas rare de voir des interventions facturées à 800 euros ou encore 2500 euros voir plus. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte lors de l’estimation du coût d’un implant. Il s’agit notamment des facteurs suivants :
- Le prix de la prothèse ;
- Le degré de difficulté de l’opération ;
- L’ensemble du plateau technique auquel le chirurgien-dentiste a eu recours ;
- Le personnel du cabinet…
La facture d’une pose d’implant dentaire intègre également les frais et les charges du cabinet. Les tarifs diffèrent donc d’un praticien à l’autre en fonction des techniques opératoires et des matériaux utilisés.
Sachez cependant que contrairement aux appareils dentaires amovibles et aux bridges, la pose des implants n’est pas remboursée par la sécurité sociale. Certes, la réforme de 2020 prévoit le remboursement de la totalité des soins dentaires, mais le remboursement de l’implant dentaire n’en fait pas partie.
Le praticien doit vous remettre le devis détaillé de vos soins dentaires
Il est important de demander un devis avant d’entamer le processus d’implantation d’une dent de substitution. Ce devis devra mentionner le prix final que vous aurez à payer. La marque des matériaux qui seront utilisés, les étapes du traitement, les honoraires et même les risques encourus sont autant d’indications qui doivent figurer sur le devis du spécialiste. C’est une évidence, vous pouvez trouver des cabinets qui acceptent de faire l’opération deux fois moins chère que d’autres. Il est néanmoins important de s’en méfier, parce que la sécurité n’y est pas toujours.
Le déroulement de l’opération de la pose d’implant
La pose d’un implant se réalise au bloc opératoire, dans une pièce dédiée à cette opération. Sous anesthésie locale, le praticien va inciser la gencive du patient pour y insérer la racine artificielle en titan qui va porter la prothèse. Il referme ensuite la gencive grâce à un point de suture. La cicatrisation osseuse s’effectue sur plusieurs semaines. Il s’agit de la phase que l’on appelle « mise en nourrice ». Cette période peut varier de six semaines à six mois en fonction du patient.
Le dentiste peut néanmoins mettre en place une prothèse provisoire le temps que l’implant soit solidement fixé dans la mâchoire. Après la cicatrisation et le succès de l’intégration de l’implant, le dentiste installe un pilier destiné à recevoir la dent de remplacement. Il prend ensuite les mesures de son patient afin de lui concevoir une dent de substitution sur mesure.
La pose de la couronne en céramique est la dernière étape qui marque la fin de l’opération. Par ailleurs, il est important de ne pas négliger le risque de lésion nerveuse. Pendant l’intervention, un mauvais positionnement de l’implant (pose sur un nerf, une artère ou une veine par exemple) peut entraîner une perte de sensibilité au niveau du visage ou encore des douleurs accablantes.
Les contre-indications d’un implant dentaire
Pour se faire implanter une dent de remplacement, il faut respecter une condition sine qua non : avoir un os de la mâchoire en très bonne santé. Cependant, il existe plusieurs autres facteurs qui peuvent provoquer l’échec de l’implant. On peut citer par exemple :
- Le diabète mal contrôlé ;
- L’insuffisance rénale ;
- La chimiothérapie ;
- L’hypertension ;
- La grossesse ;
- Le tabagisme ;
Les maladies cardiaques et valvaires ainsi que certaines allergies sont également des contre-indications. Le patient doit aussi prendre des précautions s’il suit un traitement antiplaquettaire ou un traitement d’ostéoporose. Ces dernières interventions sont réputées pour leur capacité à fragiliser les mâchoires.
On retient qu’il est important de savoir à quoi l’on a affaire avant d’opter pour l’implantation d’une dent de substitution. L’opération est assez avantageuse pour le patient, mais elle n’est pas sans risque. Mieux vaut comparer plusieurs devis avant de prendre une décision, mais il ne faut surtout pas se laisser séduire par les très petits tarifs.