Loi HADOPI, qu’est-ce que c’est ?
La Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) est l’institution suprême chargée de lutter contre le téléchargement illégal des œuvres protégées par des droits d’auteur. Autrement dit, si vous téléchargez sur internet des séries, films, albums ou logiciels sans que ne soient rémunérés les artistes ou producteurs, vous vous exposez à des avertissements ainsi qu’à de lourdes sanctions de la part de ladite institution. En effet, après trois avertissements de suite, l’institution vous envoie une notification par voie postale. Il peut s’en suivre des sanctions pénales, avec notamment une peine maximale de 1 500 €. Et contrairement à ce qui se dit aujourd’hui sur la toile, cette loi existe encore bel et bien en cette année 2019, avec de nombreux avertissements et un taux élevé de signalement.
Cependant, des solutions pour contourner la loi HADOPI, il n’en manque pas. Nous vous proposons de découvrir ci-dessous notre sélection des meilleurs moyens pour y arriver.
Utiliser un VPN
Utiliser un VPN pour contourner la loi HADOPI s’avère la solution la plus simple, mais également la plus efficace. Le Virtual Private Network (ou réseau privé virtuel en français) est un logiciel que vous installez sur votre ordinateur. Il vous permet en fait de créer sur internet une sorte de réseau privé. En termes clairs, il permet de modifier votre adresse IP en donnant l’illusion que vous naviguez depuis l’étranger ; le point d’accès étant basé justement dans un pays autre que celui depuis lequel vous naviguez. Et puisque vous surfez et procédez à vos téléchargements à partir d’un point d’accès étranger, les risques d’essuyer une sanction de la loi HADOPI sont de zéro. En effet, même s’il arrivait qu’on repère l’adresse IP, remonter jusqu’à vous serait chose impossible.
Des formules VPN, vous en trouverez sur de nombreux sites. Les uns vous proposent des forfaits mensuels, d’autres annuels. Toutefois, ils n’offrent pas tous le confort nécessaire. Raison pour laquelle, vous devez, afin de faire le meilleur choix, consulter un comparatif de VPN.
Mais le VPN, il faut le préciser, en plus de vous aider à contourner toute censure internet et de protéger votre identité sur internet, vous permet par ailleurs d’accéder aux contenus géographiquement restreints. Par exemple, vous savez bien que Netflix n’est accessible qu’aux utilisateurs américains. Ce qui voudra dire qu’en cas de voyage hors du territoire étasunien, vous ne pourriez pas suivre le dernier épisode de votre série préférée, simplement à cause des restrictions géographiques. Avec un VPN, adieu à ces genres de difficultés, et place à une navigation « no limit ».
VPN, du téléchargement à l’installation
Pour télécharger et installer votre VPN, il faudra avant tout rechercher sur le web le client VPN que vous voulez utiliser. Sur la première page qui apparaît après que la recherche ait été lancée, il devrait avoir un lien qui redirige vers le site internet du protocole VPN. S’il ne s’affiche aucun lien, essayez dans ce cas de télécharger un programme sur un site de torrents.
Une fois le programme téléchargé, lancez-le. Nous n’allons pas nous lancer dans la description de la plateforme d’autant plus qu’il est variable selon chaque VPN. Cependant, quel que soit le type de VPN, il vous sera presque toujours demandé de définir un pays ; ce pays, c’est bien celui depuis lequel vous voulez donner l’illusion de naviguer.
Soulignons pour en finir avec ce paragraphe que le travail via VPN demande plus de bande passante qu’une connexion internet standard. De même, vous n’arriverez pas à surfer via VPN si votre connexion internet n’est pas de qualité. Pas question donc de vous connecter à un réseau public où la connexion est moribonde et espérer travailler paisiblement.
Que retenir de la question de la légalité ou non de l’utilisation du VPN ?
Si cette méthode peut sembler illégale, il n’en est rien finalement. En effet, jusqu’à ce jour, aucune loi en France n’interdit l’utilisation des VPN. Aussi, à notre connaissance, aucune personne n’a été encore inculpée pour avoir utilisé un VPN. Stop donc à l’intox !
Crypter tous ses échanges
Toujours pour éviter de se faire prendre, des pirates réputés n’hésitent pas à employer les moyens les plus inimaginables pour parvenir à leur fin. En effet, comme on n’est jamais trop prudent, certains professionnels surfent sous SSL sur internet. SSL, il faut le savoir, est un protocole qui s’utilise pour les ventes en ligne.
Par ailleurs, vous pouvez également recourir à Tor pour effacer toutes les traces des activités que vous effectuez sur la toile. Néanmoins, son utilisation requiert une grande expertise ; certains réglages de haut rang sur son ordinateur étant indispensables. Des difficultés techniques qui, sans doute, empêchent les débutants d’emprunter ce moyen. Les autorités, pour les mêmes raisons, ont également des difficultés à employer cette méthode. Le navigateur Tor Browser par contre est une solution plus facile.
Éviter les blockbusters
En dehors des méthodes ci-dessus, il existe bien d’autres solutions plus simples pour éviter de vous faire chopper. Par exemple, éviter les blockbusters ! En effet, un blockbuster, pour ceux qui n’en savent rien, est « un film, une pièce de théâtre et parfois un jeu vidéo appelé à un grand succès populaire, et ayant généralement bénéficié d’un gros budget ».
Vous avez raison de vous en douter ; il serait quasi impossible pour la loi HADOPI d’arriver à surveiller les plus de 37 millions d’internautes actifs en France. Pire, avec un budget annuel de 8,5 millions environ (chiffres de 2016), il est clair que la loi HADOPI ne peut réellement que s’occuper de 12 000 chansons et quelques 200 ou 250 films. Autrement dit, la loi HADOPI ne surveillera en réalité que les chansons et films, non seulement nouveaux, mais surtout les plus populaires. En chargeant donc les blockbusters hollywoodiens ou encore les derniers tubes de Dadju, la probabilité de vous faire prendre est grande.
Le streaming vidéo, une autre solution
Les nouveautés vous tiennent-elles particulièrement à cœur ? Eh bien, dans ce cas vous pouvez toujours vous fier au streaming vidéo. En effet, si le téléchargement illégal est interdit, le visionnage en ligne des œuvres protégées par copyright n’est, lui, pas condamné. Encore une manière très facile donc de contourner la loi HADOPI.
Ce genre de service est offert par de nombreux sites (gratuits comme payants) ; avec ces derniers qui ne réservent aucune part de leur gain aux ayants droit. Pour dire vrai, il existe deux types de sites streaming. La première catégorie de site streaming est administrée par des pirates professionnels qui piétinent les droits d’auteurs. La seconde catégorie quant à elle regroupe les sites alimentés par les internautes eux-mêmes. Ces derniers, il faut le souligner, publient un peu de tout ; c’est-à-dire aussi bien des fichiers légaux qu’illégaux. Comme exemples de sites de streaming, nous pouvons citer :
- MégaVidéo ;
- Stream-easy ;
- Fedbac ;
- Allostreaming ;
- Cinesoir ;
- Myvideotribe ;
- Direct-Streaming ;
- Etc.
Pour boucler ce paragraphe, soulignons que vous ne pouvez faire objet d’aucune poursuite lorsque vous visionnez une vidéo en streaming. En effet, étant donné que le stockage de données accompagnant l’opération n’est que provisoire, vous ne pourrez par conséquent ni copier ni télécharger un quelconque contenu.
Les sites de musique en ligne, une autre solution
Comme c’est le cas précédemment avec les vidéos, il est également possible d’écouter de la musique en ligne. D’ailleurs, ils sont nombreux ses sites qui vous offrent cette possibilité. Nul besoin de pirater des fichiers mp3 en peer-to-peer, d’acheter des CD ou de disposer nécessairement d’une chaîne Hi-Fi. Avec ces sites, vous n’aurez donc rien à craindre ; la certitude est à 100 %. Ils vous y proposent une infinité de fichiers comme les chansons, albums, auteurs, etc.
Mieux, vous avez également la possibilité de créer vos propres playlists ou d’écouter des radios qui diffusent exclusivement de la musique. De même, vous pouvez, grâce à certains logiciels, récupérer des fichiers mp3 à partir des sites en question. Cette méthode, quoiqu’illégale, est heureusement indétectable par HADOPI.
Découvrez ci-dessous une liste non exhaustive de sites de musiques en ligne :
- Jamendo ;
- Jiwa ;
- Goomradio ;
- Jango
- Odeo ;
- Deezer
- Playlist ;
- Etc.
Le direct download
Le téléchargement direct est une solution qui devient de plus en plus répandue. Ce système, en réalité, ne peut être repéré par la loi HADOPI. Cependant, vous ne téléchargez pas sur des sites web ou encore avec des logiciels P2P. Cela dit, c’est plutôt sur les serveurs des hébergeurs que sont disposés les fichiers que vous chargez. Au nombre de ces serveurs, on compte Megaupload, RapidShare, MediaFire, et bien d’autres.
En optant pour un téléchargement en direct, vous bénéficiez de plusieurs avantages. Par exemple, vous bénéficiez d’une importante offre de films, de séries télévisées, de documentaires, etc. Toutefois, il s’avère qu’il faut patienter un bout de temps avant de pouvoir mettre la main ce que vous recherchez. Pour vous rendre la tâche moins ardue, nombre de moteurs de recherches spécifiques ont d’ailleurs été développés.
Utiliser la connexion internet d’une autre personne
Plutôt que d’utiliser votre propre connexion pour surfer sur internet, vous pouvez choisir de vous connecter à un réseau public (un Wi-Fi par exemple) pour procéder à vos téléchargements. Ce type d’accès internet, vous le trouverez dans des endroits tels que les bars, les hôtels, les gares routières, etc.
En cas de détection d’une quelconque infraction, vous ne serez nullement remis en cause d’autant plus que l’adresse IP affichée ne serait pas la vôtre, mais plutôt celui du gestionnaire du réseau public concerné. C’est donc lui qui devra en répondre.
Par ailleurs, beaucoup préfèrent ne pas quitter leur domicile pour profiter de la connexion internet d’autrui. Il y en a même qui vont jusqu’à pirater le réseau Wi-Fi de leur voisin. Cette attitude, il faut le souligner, est passible d’une peine de prison (3 ans) et d’une amende de 45 000 €.
Utiliser les serveurs de newsgroups
Comme l’indique son nom, les newsgroups sont des « groupes de nouvelles ». Ils sont semblables aux forums de discussion à la seule différence que les échanges que vous y effectuez ne laissent de traces sur aucun serveur français. Et comme vous surfez avec une connexion chiffrée SSL, votre fournisseur d’accès internet ne verra que du flou ; autrement dit, il n’aura la moindre idée de ce que vous téléchargez. Contrairement à ce que vous pouvez imaginer, les newsgroups ne sont pas illégaux et mieux, ils vous permettent d’échanger des messages et fichiers en toute discrétion. Cependant, il faudra mettre la main à la poche pour bénéficier de cette méthode.
Important : Usenet, l’un des newsgroups les plus connus, est facilement accessible pour seulement un tarif de moins de 9 euros mensuel.
Souscrire aux services de Giganews
Toujours pour éviter de vous faire prendre par HADOPI, vous pouvez choisir de souscrire aux services Giganews. Giganews en réalité est une société sise au Texas (Dallas, pour être plus précis). Celle-ci, afin de rendre faciles les échanges sur ces plateformes, procède au découpage des fichiers, et ce en plusieurs tranches. Par conséquent, l’internaute, pour obtenir ce qu’il cherche, devra reconstituer plusieurs pièces. Mais si vous êtes disposé à sortir le blé, Giganews peut vous épargner cette contrainte. Autrement dit, avec une trentaine de dollars par mois, il se chargera de rassembler les différentes pièces du puzzle et vous envoyer les fichiers complets. Le transfert, en plus d’être hautement sécurisé, se fait par liaison cryptée. Vous recevez donc des contenus high-qualité.
Le peer-to-peer privé
Avec les sites de peer-to-peer privé, vous pouvez télécharger sur internet en toute quiétude, c’est-à-dire sans craindre une répression de la HADOPI. Ces sites sont en réalité le fruit de la mutualisation de plusieurs internautes.
Si cette méthode vous paraît plus convaincante, il faudra, pour en profiter, qu’un internaute s’abonne à Usenet et à Giganews. Ensuite, il fait profiter cet abonnement à plusieurs autres de ses amis. Naturellement, tous devront apporter leur pierre à l’édifice, c’est-à-dire contribuer au payement de la facture.
Ce type de réseau, vous pouvez aussi le monter sur un réseau tel que Dropbox ou Filedropper. Plus vous stockez de données, plus le tarif sera élevé.
Finalement, que peut-on retenir sur les multiples possibilités existantes pour contourner la loi HADOPI ? Depuis la promulgation de cette loi, les internautes n’ont jamais croisé les bras. Ils travaillent avec acharnement pour trouver d’autres moyens de téléchargement et contourner ladite loi. Des VPN au streaming en passant par les newsgroups, le peer-to-peer… ça fait autant de solutions que nous avons pris le temps d’expliquer tout au long de cet article. Ces méthodes, bien sûr, sont aussi efficaces l’une comme l’autre. Avec elles, vous pourrez avoir accès aux œuvres protégées par des droits d’auteurs tout en restant très éloigné du champ de répression de la loi HADOPI. Par ailleurs, même si vous n’êtes pas un adepte du téléchargement illégal sur internet, la loi HADOPI devrait tout de même vous préoccuper. Car, en plus de réprimer les voleurs d’œuvres sur internet, elle sanctionne également le manque de sécurisation des réseaux publics et privés. Autant donc vous y intéresser afin de savoir les risques que vous encourez !