Quelles sont les alternatives à l’infertilité ?

par Cécile
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L’infertilité n’épargne aucun sexe. Se traduisant par l’incapacité de l’homme ou de la femme à procréer, elle crée généralement de grandes frustrations et de vives douleurs morales. Les causes de l’infertilité dans un couple sont multiples et parfois difficiles à déterminer. Entre autres, il peut s’agir d’une production insuffisante en quantité ou en qualité d’hormones.

Auparavant, de nombreuses personnes et les couples qui se trouvaient dans de telles situations se résignaient à ne pas pouvoir concevoir.

Heureusement, aujourd’hui, avec les grandes avancées de la médecine, de bonnes alternatives sont trouvées aux difficultés à procréer. Il existe des solutions utiles et efficaces qui permettent de ne plus voir ces troubles comme une fatalité. Faisons un focus sur les alternatives à l’infertilité !

La gestation par autrui

La gestation par autrui ou GPA est l’une des pratiques médicales les plus répandues dans la lutte contre l’infertilité. Cette méthode est reconnue et codifiée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

De quoi s’agit-il ?

La gestation par autrui est une technique utilisée pour contrer l’infertilité. Généralement, on y fait recours lorsque la femme présente une malformation ou une absence totale de l’utérus qui induit son incapacité à porter une grossesse. Les couples homosexuels d’hommes y font également recours. Il s’agit d’une méthode de procréation médicalement assistée qui consiste à transplanter un embryon dans l’utérus d’une femme autre que la mère biologique.

Cette autre femme est appelée mère porteuse. L’embryon implanté n’est pas conçu avec l’ovule de la mère porteuse, mais plutôt avec celui de la mère biologique de l’enfant. Dans le cas où l’embryon serait conçu avec l’ovule de la mère porteuse, on parle de procréation pour autrui et non de gestation pour autrui.

La mère porteuse est choisie selon divers critères, mais surtout en fonction du désir des parents biologiques. Des tests sont ensuite réalisés sur la mère porteuse afin de témoigner de sa bonne forme physique et psychologique. Il est souvent préférable que la mère porteuse ait déjà enfanté, afin d’éviter qu’elle ne s’attache au bébé pendant la grossesse.

Une fois toutes ces étapes menées, un contrat synallagmatique est établi entre les parents biologiques (parents d’intention) et la mère porteuse. Ce contrat devra contenir les clauses émises par chaque partie. Notez qu’être mère porteuse n’est pas gratuit. Le prix diffère selon plusieurs critères. Souvent, il est compris entre 150 000 € et 280 000 €. Vous pourrez en savoir davantage sur ce lien.

Lorsque tout est conclu entre les deux parties, la mère porteuse devra remettre le bébé à sa naissance au couple ou à la personne demandeuse. Notez qu’il n’y a pas de conséquence sur la santé de la mère porteuse si ce n’est les problèmes naturels liés à une grossesse. Cependant, du point de vue de la loi, la gestation par autrui reste un sujet assez polémique.

La pratique est-elle légale dans tous les pays ?

Malgré la solution qu’elle apporte, l’aide de la gestation par autrui aux personnes confrontées aux problèmes d’infertilité n’est pas approuvée de tous. Ceci est notamment le cas du point de vue de la loi. Dans certains pays, la loi autorise la pratique de la GPA. Dans d’autres par contre, elle est totalement interdite. Aujourd’hui, en Europe, neuf pays autorisent la gestation par autrui notamment sous condition de l’absence de rétribution financière. Il s’agit du Royaume-Unis, de la Belgique, de la Grèce, du Portugal, de la Roumanie, de l’Irlande, des Pays-Bas, de la Pologne et de la Slovaquie.

La France a interdit cette option de procréation depuis la loi du 29 juillet 1994. Cette loi relative au respect du corps humain stipule que « toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle ». Il se fait alors que les Français qui désirent recourir à cette méthode doivent le faire à l’extérieur. Il faut noter que de retour en France, ils ont souvent du mal à faire reconnaitre légalement l’enfant né par gestation par autrui.

Insémination artificielle ou insémination intra-utérine

L’insémination artificielle : une autre forme de procréation médicalement assistée. On y fait recours lorsque les spermatozoïdes de l’homme ne parviennent pas à atteindre et à féconder l’ovule. Contrairement à la gestation par autrui, elle consiste à déposer le sperme de l’homme dans l’utérus de la femme. Le sperme à implanter peut-être recueilli soit naturellement soit par ponction dans les testicules.

Généralement, l’insémination artificielle est choisie en cas d’inexplication de la cause de l’infidélité, de troubles d’ovulation, etc. Avant la réalisation de cette pratique, une série d’examens sont menés sur l’homme et la femme : le bilan hormonal, un examen gynécologique, une hystérosalpingographie et un spermogramme. Ces examens sont réalisés afin de s’assurer qu’au moins l’une des trompes de la femme est perméable et que l’homme produit assez de spermatozoïdes.

Une fois ces étapes menées, on procède à l’insémination en soi-même. Il existe deux sortes d’insémination. L’insémination artificielle intra-utérine s’effectue au niveau de la cavité utérine et celle intracervicale se fait au niveau du col de l’utérus. Dans les deux cas, on commence par stimuler les ovaires de la femme même si ce n’est pas obligatoire.

La phase de stimulation consiste à administrer par voie orale ou injectable, des hormones à la femme. Ces hormones permettent d’obtenir un développement des follicules ainsi qu’une ovulation de qualité parfois avec plusieurs follicules. Toute cette phase devra être suivie et contrôlée rigoureusement en optant pour des échographies régulières et des dosages hormonaux.

  • Ceci se fait pour réduire le risque d’une hyperstimulation des ovaires et parfois la survenue d’une grossesse multiple. La seconde phase de l’insémination artificielle consiste à déclencher l’ovulation. On déclenche l’ovulation par une injection quand l’échographie montre la présence : d’un, de deux, voire de trois follicules matures de diamètre compris entre 14 et 20 mm² ;
  • d’un endomètre d’épaisseur satisfaisante afin de faire une implantation sans risque pour l’embryon ;
  • d’un taux d’œstradiol avec injection d’hormone.

Ensuite, à la prochaine phase, le sperme du conjoint ou du donneur est recueilli. Ce dernier devra s’abstenir pendant deux ou trois jours. Le sperme est alors préparé dans un laboratoire pour pouvoir séparer les spermatozoïdes normaux et très mobiles du liquide séminal. Il faut s’assurer que le nombre de spermatozoïdes mobile est normal, soit entre 1 et 10 millions afin de maximiser les chances de grossesse.

L’insémination a ensuite lieu 36 heures après le déclenchement de l’ovulation. C’est une opération qui ne nécessite pas d’anesthésie. Elle n’est pas douloureuse ! En se munissant d’un cathéter, le médecin dépose à l’intérieur de l’utérus ou du col de l’utérus les spermatozoïdes.

Par ailleurs, il faut noter que le taux de réussite (taux d’accouchement) de l’insémination artificielle est de 10 % pour une insémination artificielle intra-utérine avec le spermatozoïde du conjoint. Pour les inséminations intra-utérine et intracervicale avec des spermatozoïdes issus d’un donneur, le taux est compris entre 16 % et 18 %.

Pour ce qui est du coût d’une insémination artificielle, il faut noter que l’assurance maladie le prend en charge à 100 %. Cette prise en charge reste d’actualité jusqu’à l’âge de 43 ans chez la femme pour six inséminations artificielles au maximum.

La Fécondation in vitro

La Fécondation in vitro ou FIV est une technique utilisée en cas d’infertilité pour s’assurer de la rencontre de l’ovocyte et du spermatozoïde hors du corps de la femme. D’où le terme « In Vitro ». Elle est pratiquée dans le cas où il y a une anomalie des trompes ou du spermogramme ou encore avec la présence d’endométrioses. De façon pratique, la fécondation in vitro consiste à recueillir et à préparer le sperme au laboratoire puis à faire prélever l’ovule par ponction des ovocytes.

Ces deux types de gamètes sont ensuite mis en fécondation par la technique conventionnelle ou par la méthode intracytoplasmic sperm injection (ICSI). Une fois l’ovocyte fécondé, il est transféré dans l’utérus. Cependant pour que la fécondation in vitro réussisse, il est nécessaire d’avoir des spermatozoïdes mobiles et une trompe perméable. Suite à la fécondation, ce sera grâce aux mouvements de la trompe que l’embryon pourra évoluer.

Le taux d’accouchement suite à une fécondation in vitro par cycle est d’environ 25 %. Quand les tentatives d’essai augmentent, ce taux peut croître jusqu’à 60 %. Le coût moyen d’une fécondation in vitro pour la sécurité sociale est approximativement de 4100 €. Ce coût comprend les frais de traitement, de ponction d’ovocytes, d’hospitalisation et les actes eux-mêmes.

D’autres alternatives !

En dehors, des trois méthodes citées, vous avez bien d’autres possibilités. Déjà, notez que l’infertilité peut être d’ordre psychologique. En effet, vos peurs, vos émotions, et bien d’autres choses peuvent conditionner votre capacité à procréer. Vous devriez recourir à un psychologue. Ce dernier vous aidera à contrer le blocage qui trouve généralement son origine dans votre passé.

La technique la plus répandue dans ce cas est l’ORIUS (Rebirth Intra Utérin en régression EMDR) créée par Valérie Grumelin. Aussi, vous pouvez opter pour d’autres thérapies. Le yoga favorise la nidation et la reconnexion au cycle. Le yoga pour la fertilité permet de réduire son niveau de stress et d’adapter son cycle aux activités physiques.

L’ostéopathie est une autre technique qui permet de relâcher les tensions pouvant bloquer l’ovulation. Avec l’hypnose également, vous pourriez libérer les freins du mental qui empêchent la conception d’un enfant. En réalité, il existe une panoplie de thérapie efficace dans la lutte contre l’infertilité.

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